Stress mécanique : comment éviter les TMS ?

Avec le soleil de mars revient l’envie de se remettre au sport ou aux activités physiques extérieures : jardinage, bricolage, etc. Chaque mouvement induit une charge sur les muscles, tendons et articulations. Mal dosé, vous dépassez votre capacité d’adaptation du moment. Le stress mécanique devient alors un risque de douleurs plus intenses que des courbatures, d’inflammations, de pertes de mobilité et de douleurs chroniques.

 

Cet ensemble de contraintes physiques auxquelles vous soumettez votre corps joue un rôle clé dans l’apparition des troubles musculo-squelettiques. Et comme depuis 20 ans, les TMS progressent de 60%¹, il est temps de revoir les mécanismes à l’œuvre. Dans le sport comme au travail, savoir quantifier et adapter l’intensité de l’effort est un atout pour éviter la blessure.

 

Comment gérer cette progression pour préserver la santé des équipes au travail ? Voilà de quoi doser le stress mécanique et protéger l’organisme de manière durable 🕺🏻

 

 

Stress mécanique et TMS : de quoi parle-t-on ?

 

 

Les dessous du stress mécanique : définition et mécanismes

 

Dans le milieu sportif, on définit le stress mécanique comme l’ensemble des contraintes appliquées aux tissus du corps lors d’une activité sportive ou physique.
Torsions, tensions musculaires, compressions, étirements… autant de gestes qui sont bénéfiques pour maintenir vos capacités physiques, mais mal dosés, ils deviennent délétères pour les tissus des tendons, des os, des ligaments, des articulations, des cartilages et des muscles.
On distingue le stress mécanique aigu et le chronique qui sous-entend une répétition. La précision est importante, car c’est là que les troubles musculo-squelettiques apparaissent 👀

 

Le lien étroit entre stress et TMS

 

Le stress mécanique et son besoin de quantification sont fréquemment cités dans le milieu de la course à pied, mais le sujet concerne aussi les personnes sédentaires et le travail.
Pourquoi ? Parce que dès lors que le corps est en mouvement, ses tissus sont soumis à une contrainte qui est plus ou moins forte d’un exercice à l’autre et selon les activités 💡Le milieu du BTP est, par exemple, très concerné, tout comme le secteur de la Petite Enfance.

 

Les troubles musculo-squelettiques et le stress sont très liés, puisque le second est l’un des facteurs de risques du premier. Dans le cas du stress mécanique, les efforts répétés et contraignants au travail peuvent créer une douleur musculo-squelettique s’ils ne sont pas compensés par des mouvements préventifs. Leur répétition chaque jour, inscrite dans le schéma professionnel, peut chroniciser la douleur et se transformer en TMS.

 

 

 

 

 

 

 

Identifier le stress mécanique en entreprise

 

Évaluer la mise en contrainte graduelle du corps

 

Tout l’enjeu est d’inciter à bouger au travail tout en étant progressif. Un minimum de stress est nécessaire pour donner au corps la possibilité de s’adapter à l’effort. Cette adaptation permet sa progression, mais gare au dépassement de son seuil de capacité d’adaptation maximale. Si l’on reste trop longtemps au-delà de ce que l’organisme peut encaisser, il risque la blessure.

 

Comment quantifier ce stress mécanique ?

 

 

 

 

 

 

Déjà, il est propre à chacun donc le recueil de témoignages des salariés concernés est la base. L’observation du terrain, du niveau d’activité aux temps de repos, est un deuxième élément clé d’analyse. Celle-ci peut être complétée par un audit des gestes et postures avec des outils ergonomiques, par exemple.

 

Les facteurs de stress à surveiller

 

Le stress au travail, c’est comme un iceberg. Il y a une partie émergée et dessous, une quantité de facteurs cachés : désorganisation au travail, sous-effectif permanent, pression hiérarchique, contraintes physiques supplémentaires… Cette partie invisible finit par stresser psychologiquement la personne.
Ces impacts du stress au travail sont une source d’exacerbation des tensions musculaires. L’impact psychologique de ce dernier, tout comme la fatigue et l’anxiété sont des données qui font varier la capacité maximale d’adaptation d’une personne.

Celle-ci n’est pas linéaire et le seuil de tolérance du corps peut augmenter ou diminuer selon les forces et les vulnérabilités à l’instant t d’un salarié et en fonction de la zone concernée.

 

Pour créer des conditions de travail optimales, au-delà de l’effort, il faut aussi prendre en considération les conditions environnementales, autre facteur de TMS, dans lesquelles il est fourni. Par exemple, les contraintes organisationnelles ou encore la température des locaux de la structure ont leur importance dans l’apparition des gonflements, raideurs ou autres douleurs.

 

 

Les stratégies pour réduire le stress mécanique et prévenir les TMS

 

Limiter le stress mécanique et prévenir les TMS, c’est possible.

 

Adapter l’environnement de travail

 

Un poste de travail mal conçu n’est pas sans conséquence sur la surcharge des articulations et des muscles. On l’a vu dans notre article sur la démarche ergonomique pour prévenir les TMS : optimiser l’ergonomie du poste de travail est une base. Régler les sièges ou la hauteur des plans de travail, c’est bien pour limiter les contraintes physiques, mais ça ne fait pas tout.

 

Améliorer l’organisation du travail

 

Répéter les mêmes gestes au quotidien sollicite les mêmes tissus de manière spécifique. L’application de rotations des tâches ou l’instauration de pauses actives sont aussi des réponses intéressantes pour ne pas dépasser la ligne rouge.

Et comme pour les sportifs, retenez qu’un repos adapté optimise la récupération musculaire du salarié et contribue à son bien-être et à la performance de l’entreprise 🤸🏻‍♀️

 

Renforcer la formation et la sensibilisation

 

Si seulement on pouvait former les équipes à la bonne posture magique.

 

Perdu ! Le geste idéal n’existe pas, mais la bonne nouvelle est que vous pouvez former vos équipes aux postures adéquates, avec la mesure de débit et de crédit qu’on affectionne à La Minute PEP’S pour trouver l’équilibre.


Encourager l’activité physique et le renforcement musculaire sous toutes les formes possibles est l’un des meilleurs traitements pour améliorer la résilience et la résistance du corps face aux contraintes mécaniques.

 

 

Comment pérenniser la prévention des TMS ?

 

La meilleure méthode pour atteindre une prévention efficace et durable, c’est de trouver les indicateurs de suivi les plus pertinents pour apprécier la mesure du changement.

 

Taux d’accidents, absentéisme, volume de pauses actives, origine des accidents, la culture préventive est différente selon les organisations, mais doit toujours inclure la participation des salariés. De manière plus globale, chaque acteur de l’entreprise doit se sentir impliqué pour embarquer la majorité des équipes et atteindre un vrai changement. Si vous avez besoin de mettre le pied à l’étrier, profitez de la semaine de la QVCT ou contactez-nous 😉

 

 

Conclusion

 

Un mauvais dosage du stress mécanique met en difficulté les muscles, articulations et cartilages… l’enchaînement idéal pour favoriser l’apparition des TMS. Pour prendre soin de son corps, notre premier outil de travail, une gestion progressive et adaptée de l’effort est nécessaire pour éviter les blessures. De l’ergonomie à l’organisation du travail, en passant par les pauses actives et le renforcement musculaire, cet article est un rappel des leviers principaux à activer pour créer un programme de prévention efficace. À chaque entreprise son approche unique pour y intégrer les techniques préventives et quelques bonnes pratiques. L’enjeu du stress mécanique est de ne pas dépasser les limites du corps humain. Alors, ajustez la charge de travail et encouragez l’activité progressive. Pour passer à l’action dès à présent et préserver la santé de vos équipes, contactez La Minute PEP’s.
Et rappelez-vous « Si vous écoutez votre corps lorsqu’il vous chuchote, vous n’aurez plus à l’entendre crier » (proverbe tibétain).

 

 

Sources :

1Comprendre les troubles musculo-squelettiques par

 

 

Contacter La Minutes PEP'S

Anne-Hélène GOUALOU

Conceptrice de La Minute PEP'S et de son réseau de kinésithérapeutes, j'ai à cœur de vous partager notre vision de la prévention des Troubles Musculo-Squelettiques.

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