Les vacances scolaires de février riment parfois avec ski ou autre exercice physique, mais prudence avec les changements d’habitudes soudains. D’ailleurs, savez-vous qu’une personne qui pratique une activité physique régulière est quand même exposée à un risque pour sa santé, dès lors qu’elle a un travail sédentaire ?
La lutte contre la sédentarité au travail est un enjeu majeur de santé publique au regard du risque de détérioration de celle-ci qui augmente à mesure que le travail sur écran se développe. La posture assise 8 heures par jour est pointée du doigt par l’Observatoire National de l’Activité Physique et de la Sédentarité (ONAPS). Il faut dire que ses effets délétères sur notre corps par manque de mouvement sont multiples.
L’idée est de tendre vers un mode de vie plus dynamique pour limiter la détérioration de notre santé. C’est aussi l’occasion d’éviter les blessures au moment des vacances quand on remet d’un coup son corps en mouvement 😉
Quelles sont les postures sédentaires au travail et comment réduire le temps passé dans ces positions ? Si le mobilier actif tend à lutter contre la sédentarité, seul, il ne fait pas des miracles. Alors, voyons comment éviter la sédentarité au travail dans ce nouvel article PEP’S qui remet, non pas l’église au milieu du village, mais l’exercice physique au cœur du lieu de travail !
La sédentarité au travail, c’est risqué
Qu’est-ce que la sédentarité au travail ?
On considère un adulte comme salarié sédentaire dès lors qu’il ne bouge pas de son poste de travail pendant plusieurs heures. La définition de la sédentarité ajoute que cette situation prolongée, en position assise, doit être associée à une dépense énergétique proche de celle de repos 💡
Or, nombreux sont les salariés qui cumulent des postures prolongées et une faible dépense énergétique, même s’ils sont actifs 👀
Être sédentaire et inactif, quelle différence ?
On peut être actif tout en étant sédentaire ou inversement 🙃
Il ne faut pas confondre sédentarité et activité physique. Cette dernière se définit comme tout mouvement du corps induit par une contraction des muscles squelettiques et augmentant le métabolisme de base, notre dépense énergétique au repos.
De manière schématique, vous avez 4 possibilités :
– Pratiquer une activité physique et passer 8 heures au travail assis à un bureau. Dans ce cas, vous rejoignez le club des actifs et sédentaires.
– Avoir un niveau d’activité physique digne des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé et bouger au travail. Vous êtes actif et non sédentaire… le combo gagnant pour votre santé 🤩
– Travailler de manière non sédentaire sans activité physique. Vous êtes non sédentaire et inactif.
– Cumuler l’absence d’activité physique et un travail sédentaire. Vous êtes inactif et sédentaire, donc il est temps d’agir.
La sédentarité au travail, une priorité de santé publique
La lutte contre la sédentarité au travail, et plus largement dans toutes les sphères de la vie, est une préoccupation majeure des autorités françaises comme Santé Publique France.
La raison ?
Les recherches soulignent que le taux de mortalité, notamment cardiovasculaire, augmente chez les personnes très exposées à la sédentarité¹. Et ce, en comparaison par rapport à celles qui sont moins soumises à ces postures contraignantes.
Au-delà du risque de mortalité, c’est la santé globale de l’individu qui est affectée par ses comportements sédentaires.
La sédentarité, un enjeu de productivité et de santé
Prévenir la sédentarité est un enjeu majeur quand on connaît le coût de l’inactivité physique. Une évaluation de l’OMS dans le cadre du plan mondial de promotion de l’activité physique 2018-2030² estime à 500 millions le nombre de nouveaux cas de maux liés à l’inactivité.
Ses effets physiques et physiologiques
L’exposition systématique à ces postures sédentaires peut amener :
– différentes formes de cancer ;
– des maladies cardio-vasculaires ;
– des maladies chroniques comme le diabète de type 2 ;
– des risques plus élevés d’obésité ;
– des troubles musculo-squelettiques, comme les maux de dos de type lombalgie ou encore différentes formes de tendinopathies.
Ses conséquences psychologiques et cognitives
Parmi les pathologies chroniques identifiées, on trouve aussi celles relatives aux risques psychosociaux, comme les dépressions ou burn-out.
Retenez qu’un manque de reconnaissance récurrent comme un stress régulier sont deux facteurs très connus à l’origine de troubles de la santé mentale 💡
Son impact sur la productivité de l’entreprise
Les mécanismes physiopathologiques sont encore méconnus, mais les recherches se poursuivent pour comprendre comment la sédentarité en entreprise impacte la santé.
Par exemple, on sait que les perturbations du métabolisme énergétique induisent une accumulation des graisses, une aggravation du stress oxydatif et des mécanismes inflammatoires.
Aussi, les perturbations cardio-vasculaires causent une diminution du flux sanguin au niveau du cerveau et des membres inférieurs.
De plus, la compression au niveau intestinal et du diaphragme perturbe la digestion et la respiration.
Enfin, la pression sur les disques intervertébraux augmente considérablement, ce qui favorise les maux de dos.
Toutes ces complications contribuent à augmenter l’absentéisme dans le milieu professionnel. Un cercle vicieux s’installe vite. En plus de diminuer les performances de l’entreprise, cet absentéisme impacte les équipes restantes, ce qui renforce leur risque de TMS ou autres pathologies.
Réduire la sédentarité en entreprise : nos solutions
Voilà pourquoi le mouvement prime sur les postes de travail. Évitez d’attendre vos 5 semaines de congés pour vous mettre, avec vos collaborateurs, en mouvement 🤸🏻
Bouger grâce à des actions individuelles
Encouragez les initiatives individuelles pour rendre chaque salarié acteur de sa propre santé.
Pratiquez une activité physique variée
Connaissez-vous ce qu’on appelle à la Minute PEP’S le big three ?
C’est une activité physique complète qui propose :
– un travail de souplesse et de mobilité ;
– un effort cardio ;
– du renforcement musculaire.
Si vous pratiquez différentes activités, variez les plaisirs en combinant de la marche active ou de la course (cardio), de la musculation (renforcement) et du yoga (assouplissement). Si vous n’en pratiquez qu’une seule, tentez d’en choisir une 3-en-1 et de la pratiquer régulièrement. On pense par exemple au cross-training ou encore à la natation artistique 😉 et allez-y en douceur, avec progressivité.
Dégustez les pauses snacks
Les exercices snacks, vous avez déjà essayé ?
Ils sont courts, intenses, explosifs… d’une efficacité redoutable pour contrecarrer la sédentarité en entreprise 👌🏻
Encouragez vos équipes à les tester, mais souvenez-vous qu’une pause snack se déguste dans le respect des règles de sécurité de l’entreprise. Allers-retours dans les escaliers, cordes à sauter, pompes, tractions, squats… on pratique avec vigilance.
Une fois votre métabolisme de base activé, votre dépense énergétique augmente et votre posture change, pour le bonheur de votre corps.
Programmez des pauses actives
Chez PEP’S, nos kinésithérapeutes recommandent aux entreprises accompagnées dans la prévention de la sédentarité de faire des pauses actives toutes les heures. Alors, favorisez ces micropauses. De même, préférez les réunions actives à 12 h plutôt que celles assises en salle en conférence à 14 h, lorsque tout le monde pique du nez et s’affaisse sur son siège.
Vous avez besoin d’idées ? On a rédigé un article sur le sujet pour vous détailler les clés d’une pause active réussie pour faire bouger vos salariés en entreprise.
Adaptez votre routine de démarrage
L’idée est de se mettre en route avant chaque prise de poste pour préparer le corps aux contraintes de votre poste. Et pourquoi pas dès le saut du lit pour bien entamer votre journée ?
Agir au niveau collectif et organisationnel
L’employeur a l’obligation légale de sécuriser l’environnement de travail, de s’assurer que les équipements sont adaptés, tout comme l’organisation du travail.
À ce titre, l’INRS rappelle que les actions de prévention tendent à viser un double objectif :
– rompre de façon régulière, toutes les 30 minutes, tout comportement sédentaire ;
– limiter à 5 heures par jour la durée totale des postures prolongées au poste de travail.
C’est peut-être le moment de proposer des réunions en marchant pour changer ? Vous pouvez aussi investir dans un pédalier, un tapis roulant pliable à glisser sous le bureau ou dans un bureau assis-debout.
Vous l’aurez compris : l’idée est de trouver une organisation du travail et un mobilier qui favorise le mouvement des travailleurs 😉
La solution durable pour contrecarrer la sédentarité au travail
Une lutte partagée contre les comportements sédentaires
Les stratégies pour lutter contre la sédentarité sont l’affaire de tous. L’idée est de combiner une approche individuelle et collective pour limiter le temps passé assis.
Les sensibilisations, les affiches de prévention, les animations PEP’S et toute autre action de prévention ont l’ambition d’impulser le mouvement dans les habitudes. L’enjeu de santé derrière est d’inciter chaque salarié à prendre soin de lui.
Pour autant, les chefs d’entreprise ont leur part de responsabilité, puisque les bureaux et open spaces statiques tout comme le télétravail ou les cultures d’entreprise actuelles sont peu propices aux pauses actives.
L’intégration du mouvement dans la culture d’entreprise
Le meilleur moyen est donc d’ajouter le mouvement à sa politique préventive des TMS et de travailler le sujet en concertation avec toutes les parties prenantes de l’entreprise 👌🏻
Pour réussir une transition en faveur d’une entreprise active, visez une démarche globale de bien-être. On parle bien ici de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail. Cette QVCT demande au préalable de communiquer en interne aux employés votre intention. L’idée est qu’ils mesurent les bénéfices de cette démarche pour eux comme pour la productivité de l’entreprise.
Ensuite, diagnostiquer le niveau de sédentarité au travail, par des outils de mesure concrets comme des podomètres ou des questionnaires, est un bon début.
L’intérêt étant de passer à l’action, cet état des lieux doit servir à poser des objectifs, desquels découle un plan d’action concret.
Enfin, pensez à l’étape d’évaluation, cruciale pour réguler votre intervention et mesurer les effets de vos actions.
Ce que l’on retient
Un petit pas pour les salariés, un grand pas pour la santé collective. Alors, adoptez le mouvement pour faire de l’activité physique et sportive un outil de prévention efficace contre les troubles musculosquelettiques et autres maladies en lien avec la sédentarité au travail. Cette dernière est un enjeu de santé publique, mais aussi un défi individuel et collectif. En combinant aménagement des espaces de travail, démarches organisationnelles et initiatives personnelles, chacun peut contribuer à faire bouger son lieu de travail. Employeurs et salariés, vous avez un rôle à jouer pour favoriser le mouvement. Passez à l’action dès aujourd’hui pour préserver la santé de vos équipes et la productivité de votre société. Découvrez nos accompagnements sur mesure pour intégrer durablement le mouvement dans votre quotidien professionnel.
Et rappelez-vous « Si vous écoutez votre corps lorsqu’il vous chuchote, vous n’aurez plus à l’entendre crier » (proverbe tibétain).
Je contacte La Minute PEP'S
Anne-Hélène GOUALOU
Conceptrice de La Minute PEP'S et de son réseau de kinésithérapeutes, j'ai à cœur de vous partager notre vision de la prévention des Troubles Musculo-Squelettiques.