Améliorer la qualité de vie au travail : 7 pistes pour 2025

70% des salariés estiment être en mauvaise santé mentale et pensent que ça nuit à leur travail (Baromètre Santé des Salariés, 2023)¹. Et quand on sait qu’un sur deux se sent épuisé professionnellement, difficile de faire l’impasse sur le bien-être au travail en 2025.

Plus que jamais, on sait que la conciliation des vies personnelles et professionnelles est au cœur du sujet, mais pas uniquement. Quel est le périmètre de ce qu’on appelle la QVCT ? Comment améliorer la qualité de vie au travail en ce début d’année et le quotidien des équipes ?

De la promotion des bonnes pratiques aux activités à proposer, les pistes d’action sont nombreuses. Il est temps de prendre des bonnes résolutions qui se tiennent dans la durée et l’on vous dit comment.

 

 

Les enjeux de la qualité de vie au travail, vous les connaissez ?

 

De la QVT à la QVCT : un périmètre qui bouge

 

L’État français rappelle, dans son guide de la QVT 2019, qu’on est avant tout dans une notion de démarche, c’est-à-dire dans un processus qui conduit l’action.

 

En effet, on est bien là pour agir et se mettre en mouvement 🤸🏻, tout ce qu’on aime à La Minute PEP’S.

Il insiste aussi sur la notion de co-construction, en précisant que ce plan d’action est réfléchi de façon collective et partagée. De l’égalité salariale à la pénibilité en passant par l’équilibre pro / perso, l’engagement se fait sur des thématiques, comme :

– le management ;
– le télétravail ;
– la prévention des risques professionnels et psychosociaux, notre expertise de cœur ❤️
– la gestion de l’absentéisme ;
– le maintien dans l’emploi ;
– la conduite du changement, car on ne modifie pas une organisation sans un minimum d’accompagnement.

 

Le ministère de la Santé insiste en écrivant, je cite : « Une démarche QVT n’est pas un nouveau sujet autonome à traiter, par exemple pour remplacer le sujet des RPS, ni une nouvelle thématique se surajoutant à celles déjà en cours de mise en œuvre ».

 

Bien dit, non ?

 

En décembre 2020, l’Accord National Interprofessionnel ajoute un « C » à QVT pour devenir une démarche pour la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT).

 

 

Oui, parce que l’approche vise l’amélioration des conditions de travail dans l’entreprise. D’ailleurs l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT de son petit nom) définit la QVCT sous l’angle des actions menées pour concilier le bien-être des salariés de l’entreprise et la performance de celle-ci².

 

6 piliers pour 1 QVCT au top

 

L’enjeu et la définition de la qualité de vie au travail sont de s’intéresser à la manière dont la personne salariée perçoit sa place dans son contexte personnel et son propre système de valeurs. Cela demande de prendre en considération ses besoins, ses croyances, ses attentes et ses objectifs 💡

 

Chacun la conçoit avec son vécu, mais pour vous aider, l’ANACT vous donne les 6 déterminants sur lesquels agir² :

  • 1. Le contenu du travail ;

  • 2. La santé au travail ;

  • 3. les compétences et parcours professionnels ;

  • 4. l’égalité professionnelle ;

  • 5. Le management et l’engagement ;

  • 6. les relations au travail et le climat social.

 

La qualité de vie au travail, une préoccupation essentielle en 2025

 

On l’a vu en préambule : 70 % d’un panel de 3 500 salariés sous contrat privé interrogés trouvent que leur santé mentale est mauvaise et que ça impacte leur travail.

 

L’explication des raisons de ce mal-être psychique réside à la fois au niveau professionnel :
– l’intensité du travail (62%) ;
– les rapports sociaux dégradés (40%) ;
– les conflits de valeurs (34%).

 

… mais aussi dans au niveau personnel :

 

 

  • – un événement ou une situation familiale complexe (37%) ;

  • – une situation financière difficile (33%) ;

  • – des problèmes de santé physique (31%).

 

Autrement dit, la conciliation de la vie professionnelle avec la vie personnelle, et inversement, est plus que jamais nécessaire dans la quête du bien-être des salariés.

 

 

7 pistes pour améliorer la qualité de vie au travail

 

Au programme : cadrage, co-construction et actions pour une démarche QVCT réussie dans votre entreprise.

 

À la question « Quand vous pensez à la qualité de vie au travail, vous pensez à quoi ? », 52% des salariés interrogés ont répondu : l’ambiance, la relation avec vos collègues (Baromètre santé et qualité de vie au travail, 11e édition, 2019).

 

Viennent ensuite dans les réponses :

  • – la reconnaissance au travail (45%) ;

  • – la rémunération globale (42 %) ;

  • – la conciliation vie privée-vie pro et le cadre, l’aménagement du poste (35 %) ;

  • – les relations avec les supérieurs hiérarchiques (29%) ;

  • – l’organisation du travail (28%) ;

  • – l’intérêt, le contenu du travail (25%) ;

  • – l’équité de traitement entre les salariés (17%) ;

  • – – le parcours professionnel (13%) ;

  • – les services apportés par l’entreprise et l’information partagée (8%).

     

    Si les pourcentages ne sont plus d’actualité, 5 ans après la crise sanitaire, les thématiques sont intéressantes à observer pour mieux comprendre le regard des employés sur la QVCT.

    Concrètement, comment traduire ça en démarche proactive pour cette nouvelle année ?

     

    Bonne résolution n°1 : impliquer vos équipes

     

    À l’image du sondage réalisé par Malakoff, pourquoi ne pas questionner vos équipes sur la manière dont ils perçoivent la qualité de vie au travail pour mieux déceler vos priorités ?

     

    L’implication de toutes les parties prenantes de l’entreprise est essentielle. Elle peut prendre différentes formes comme :

     

    – des sensibilisations sur l’alimentation, ou le comment maintenir sa santé ;
    – une affiche pour bouger au travail et prévenir les troubles musculo-squelettiques ;
    – des outils pour mieux gérer le stress ;
    – des encouragements à la pratique sportive, avec l’instauration de pauses actives ou de temps de sport au travail… et pourquoi pas avec une participation à un abonnement sportif ?

    Impliquer les équipes se prépare aussi dès la phase de recrutement. Ouvrez vos recherches aux personnalités et attitudes en adéquation avec les valeurs de l’entreprise, au-delà des compétences.

     

    Bonne résolution n°2 : l’aménagement du lieu de travail

     

    On est d’accord : des locaux conviviaux, c’est toujours mieux qu’un bureau en forme de placard à balai.

     

    Au-delà de l’évidence, une étude de 2019³ réalisée en Tanzanie conclut sur l’importance de l’éclairage des lieux. Elle souligne aussi qu’un environnement de travail mal articulé peut nuire aux travailleurs, exposés alors aux maladies professionnelles.

    C’est assez logique, mais c’est réel : un espace de travail correctement éclairé et agencé favorise le bien-être et la productivité.

     

    Alors, offrez la possibilité au personnel de personnaliser leur espace de travail. Pensez à végétaliser les lieux, délimiter les espaces, prévoir des lieux de détente et investir dans du matériel ergonomique.

    L’aspect sécuritaire, au-delà de l’obligation légale, est un vrai critère de productivité, surtout quand on passe près d’un tiers de sa journée au travail.

     

    Bonne résolution n°3 : le management bienveillant

     

    Au-delà de la sécurité physique, rappelez-vous que la sécurité est aussi émotionnelle et qu’elle passe par un climat propice à la confiance et au dialogue.

    L’Académie française définit la bienveillance⁴ comme une disposition favorable à autrui, envers une personne d’âge ou de rang moindre.

     

    Un management bienveillant repose sur 3 fondamentaux :
    – un management humain ;
    – des relations de qualité ;
    – une capacité à agir.

     

    Ces derniers se heurtent à 3 leviers qui peuvent aussi devenir des freins : la relation à l’autre, le management et l’organisation du travail. Par exemple, si de l’organisation découle de nombreux reportings, la sensation d’autonomie peut être fragilisée.

     

    En ayant ces éléments à l’esprit, vous pouvez modifier la manière d’interagir avec vos équipes. Cherchez le feedback constructif, la coopération et la stabilité dans les échanges avec vos salariés. Encouragez le droit à l’erreur et rappelez-vous ce présupposé issu de la Programmation Neuro-Linguistique : en communication, il n’y a pas d’échec, il n’y a que du feedback.

     

    Et pourquoi ne pas engager une démarche de formation des managers à ce qu’on appelle le slow management ?

     

    Tiens en parlant des formations, voilà une bonne résolution à adopter en matière de bien-être au travail en 2025.

     

    Bonne résolution n°4 : les temps de formation

     

    Qu’elles soient destinées aux managers pour optimiser la gestion des équipes, aux nouveaux arrivants pour se former aux postes ou aux anciennes recrues pour les faire évoluer, les formations sont un atout bien-être au travail.

     

    Au-delà du fait que la formation professionnelle est une obligation légale, elle favorise la montée des compétences et la logique de parcours interne des salariés.

    Saviez-vous que La Minute PEP’S forme aussi à la prévention des TMS en entreprise, en accord avec vos objectifs ?

     

    Bonne résolution n°5 : la culture du mouvement en entreprise

     

    Et si bouger devenait une norme dans votre entreprise ?

     

    Instaurer cette culture du mouvement, c’est encourager chacun à s’étirer, marcher ou changer de posture librement. L’enjeu est de faire en sorte que chacun ose se mouvoir comme il le sent, au moment où il le sent, sans jugement.

    Proposez à vos salariés des outils ergonomiques, des pauses actives collectives ou encore des espaces dédiés pour se détendre ou pratiquer quelques exercices physiques.

    Et pourquoi pas leur montrer l’exemple ?

     

    😉

     

    Bonne résolution n°6 : la flexibilité et l’organisation du travail

     

    Évidemment, on parle ici du télétravail, mais plus largement de conciliation des vies personnelles et professionnelles.

     

    Cet axe fait partie des attentes des salariés aujourd’hui et cet aménagement de l’organisation du travail est à co-construire. Il peut passer par des horaires flexibles, un retour de congé parental aménagé, ou encore une aide à la parentalité.

     

    Saviez-vous que 63% des salariés attendent en premier lieu un accompagnement en cas de situation de fragilité ? On y trouve les situations financières difficiles, séparations, divorces, dépressions ou l’isolement social.

     

    Bonne résolution n°7 : l’approche innovante de la neuroergonomie

     

    La neuroergonomie est un savant mélange de neurosciences et d’ergonomie. Elle recherche l’optimisation des espaces professionnels en jouant sur l’organisation des lieux, la personnalisation des postes et la simplification des procédures.

     

    Cette approche innovante tend à agir selon le fonctionnement cérébral de chacun et vise :

     

    – la diminution du stress ;
    – une meilleure concentration ;
    – plus de productivité ;
    – moins de fatigue mentale et physique ;
    – moins de troubles musculo-squelettiques.

    Une approche réussie demande un temps de formation des équipes en amont, une sensibilisation des collaborateurs aux bonnes pratiques et la mise en place d’une évaluation.

    Justement, en parlant d’évaluation, venons-y.

     

     

    Une QVCT en 2025 et après : mesurer pour pérenniser

     

    Vous l’aurez compris : une démarche en faveur du bien-être au travail doit viser la pérennité. Inutile de se cantonner à la semaine de la QVCT pour cocher la case bien-être sur sa to do list et ne plus rien faire ensuite.

     

    Les outils pour évaluer vos actions réalisées

     

    Pour une QVCT qui s’inscrit dans la durée, pensez aux outils d’évaluation.

    Le questionnaire annuel, à la manière d’un baromètre, est une bonne mesure qui donne une idée et une vision exhaustive de la manière dont vos employés perçoivent le bien-être dans votre entreprise.
    Au-delà d’une évaluation globale, des checkpoints réguliers, plus courts et ponctuels, sont une manière d’identifier l’évolution du climat de votre entreprise en temps réel.

     

    Comme dans toute démarche de projet, chaque action entreprise doit se mesurer à l’aide d’indicateurs clés de performance préalablement définis. Il peut s’agir du taux de turnover, du niveau d’absentéisme, de la productivité ou encore de la satisfaction des collaborateurs sur certains points précis.

     

    Adapter pour faire évoluer la démarche

     

    Bien sûr, cette évaluation n’est pas là pour ajouter un dossier dans l’armoire ou pour caler une porte. La démarche QVCT doit évoluer au gré des indicateurs et des bilans pour être pertinente.
    Adaptez votre politique interne aux évaluations faites pour tendre vers une amélioration de la qualité de vie au travail.

     

    Vous pouvez, par exemple, créer une équipe dédiée et composée d’une personne du service des ressources humaines, d’un chief happiness officer, ou responsable du bonheur en entreprise, et d’un coach. Cette équipe conduirait le changement et porterait la démarche au sein de l’entreprise en tentant d’obtenir l’adhésion de tous les employés..

     

    Conclusion

     

     

    En 2025, pour concilier le bien-être des équipes avec la performance de l’entreprise, améliorer la qualité de vie au travail n’est plus une option. Les baromètres et autres études sont clairs : les attentes des salariés sont réelles et proportionnelles à leur santé mentale qui se dégrade. L’enjeu est de co-construire des solutions adaptées, qui tiennent compte des besoins spécifiques de chaque collaborateur. Entre le slow management, les aménagements d’espaces et les parcours de formations, les employeurs disposent de nombreux moyens pour agir concrètement.

     

    Une démarche QVCT réussie demande du temps et une conduite du changement au sein des équipes. Mesurer l’impact des initiatives est essentiel et peut se faire à travers des indicateurs précis pour mieux ajuster ses actions au fil du temps. En s’engageant activement, les entreprises renforcent leur attractivité et conservent leurs talents.

    Si vous faisiez de 2025 l’année des résolutions que l’on tient, celle au cours de laquelle votre entreprise s’engage à améliorer la qualité de vie au travail ?

     

    Et rappelez-vous « Si vous écoutez votre corps lorsqu’il vous chuchote, vous n’aurez plus à l’entendre crier » (proverbe tibétain)

     

    Sources

     

    ¹ https://www.malakoffhumanis.com/groupe/lecomptoir/barometre-sante-salaries/

    ² https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/guide-qvt-2019.pdf 

    ³ https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC6877933/ 

    https://riodd2016.sciencesconf.org/113250/RIODD_2016_Pellegrin_Dine_Bruyere.pdf 

Contactez-nous !

Anne-Hélène GOUALOU

Conceptrice de La Minute PEP'S et de son réseau de kinésithérapeutes, j'ai à cœur de vous partager notre vision de la prévention des Troubles Musculo-Squelettiques.

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