Travail debout : Les 3 meilleurs conseils pour prévenir les douleurs sciatiques !

Sciatique et travail debout : bougez dès que votre corps chantonne pour la prévenir !

20 % des travailleurs de l’Union Européenne passent la majeure partie de leur temps de travail en position debout.

Vous ne pouvez donc pas passer à côté de ce nouvel article !

Vous allez comprendre pourquoi la station debout prolongée peut provoquer l’apparition d’une sciatique et l’entretenir.

Et découvrez ensuite nos 3 meilleurs conseils pour prévenir ce risque pour vos équipes !

 

 

Comprendre la sciatique pour mieux la prévenir !

 

 

Qu’est-ce qu’une sciatique ?

 

La sciatique est une douleur en lien avec le nerf sciatique qui est irrité.

Il trouve son origine au niveau des vertèbres du bas du dos d’où sortent des racines nerveuses L4, L5, S1 et S2.

 

 

Où est-ce qu’une sciatique irradie ?

 

Vos salariés peuvent avoir une douleur au niveau du dos irradiant jusqu’à la fesse, la cuisse, le mollet ou le côté de la jambe et dans le pied.

 

Chacun peut ressentir un trajet douloureux différent.

Plus la douleur descend dans le membre inférieur plus cela indique que le nerf est irrité.

Nous appelons cela une périphérisation des symptômes.

À l’inverse plus la douleur va se rapprocher de la colonne, moins le nerf sera irrité.

C’est une centralisation de la douleur.

 

Toutefois, l’intensité de la douleur n’est pas corrélée avec l’importance de la « lésion ».

 

La sciatique donne aussi parfois des sensations de picotements, de brûlures, de froid, de décharges électriques ou encore des fourmillements.

 

 

Dans nos termes scientifiques, nous la nommons « sciatalgie ».

 

 

Certains salariés vont la ressentir comme étant « tronquée ».

À ce moment-là, la douleur est que sur une partie du trajet sciatique.

 

 

 

Quels sont les signes de gravité d’une sciatique ?

 

Si votre collaborateur présente une difficulté pour marcher ou des troubles vésico-sphinctériens (difficulté à uriner ou une incontinence urinaire et/ou fécale avec une perte de sensibilité de ces zones) alors il s’agit d’une urgence !

 

En cas de douleurs qui persistent, de perte de sensibilité ou de force, il faut qu’il consulte un médecin sans attendre.

Ces symptômes peuvent indiquer la présence d’une « radiculopathie », une compression du nerf sciatique qui est un nerf sensitivo-moteur.

 

 

Quels sont les facteurs qui déclenchent la sciatique ?

 

 

En voilà une question complexe ! La sciatique peut avoir différentes causes.

Nous allons essayer de simplifier la réponse en partant que deux facteurs : les facteurs non mécaniques et les facteurs mécaniques.

 

 

 

Le saviez-vous ?

La sciatique n’est pas toujours due à une compression du nerf. Les convictions de votre salarié en lien avec cette pathologie peuvent influencer la réponse à son traitement.

 

 

 

Les facteurs non mécaniques

 

Chez vos collaborateurs des facteurs non mécaniques peuvent influencer le risque de présenter une sciatique.

 

Le manque de sommeil ou le stress sont des facteurs favorisant le risque de sciatique.

Le contexte psychosocial, l’organisation du travail sont aussi à prendre en compte.

 

D’autres origines possibles sont les facteurs individuels : les antécédents médicaux, les croyances, la situation personnelle.

 

 

 

Les facteurs mécaniques

 

La hernie discale

 

Le premier facteur mécanique auquel on pense est la hernie discale.

Elle va parfois comprimer le nerf sciatique et déclencher une inflammation.

Sachez que dans près de 2/3 des situations, elle va se résorber spontanément.

Il est aussi possible que certains de vos salariés aient des hernies discales sans avoir mal au dos ou sans présenter une sciatique.

 

L’arthrose

 

Une autre source d’inflammation est liée au fait qu’au cours de notre vie, nos articulations se remanient.

L’arthrose par exemple, va provoquer des symptômes par compression via des ostéophytes.

Ce phénomène de remaniement reste l’évolution naturelle de notre dos et ne provoque pas forcément de douleur.

 

L’origine musculaire

 

La plus connue est le « syndrome du piriforme ».

Du fait de la proximité de ce muscle avec le nerf sciatique en cas de contraction intense de celui-ci, votre salarié peut déclencher une sciatique.

Mais, il faut savoir que le nerf sciatique passe dans ce muscle que chez 7% des personnes.

La contraction des autres muscles de la région de la fesse est donc à prendre en compte. (1)

On pense aussi à d’autres origines d’irritation externe comme par exemple un appui prolongé sur la zone fessière.

 

Les mouvements répétés

 

Les mouvements répétés lors d’activités penchées sont des situations qui peuvent déclencher des sciatiques si votre salarié n’équilibre pas les contraintes.

Cela peut aussi être le cas lors d’un port de charge inhabituel ou trop répétitif.

 

Les postures prolongées

 

Tout comme les mouvements répétés, le fait de favoriser des postures toujours dans le même sens comme lors des activités assises ou debout statiques va augmenter le risque de sciatique.

 

Ah tiens, nous y voilà !

Maintenant que vous avez compris comment se déclenche une sciatique, découvrez la suite sur le lien entre la position debout et la sciatique.

 

Mais si vous voulez comprendre davantage pourquoi il faut prendre en compte tous les facteurs de risque de TMS pour chaque salarié, découvrez le système du « vase qui se remplit » !

 

 

 

 

 

Pourquoi le travail debout peut déclencher une sciatique ?

 

 

Qu’est-ce que le travail debout prolongé ?

 

 

Le travail debout prolongé entre dans la famille des contraintes posturales.

Il est considéré comme un facteur de risque de Troubles Musculosquelettiques (TMS).

 

La position debout maintenue est définie par le fait de devoir rester dans une position debout en continue pendant plus d’une heure d’affilée ou pendant plus de 4h par jour. (2)

Cette posture implique aussi de rester sur place avec un mouvement limité à un rayon de moins de 20 cm et de ne pas pouvoir l’alterner de temps en temps avec une position assise ou en marchant.

 

En effet, lorsque vos salariés exercent une activité professionnelle qui leur demande de rester longtemps en station debout, alors ils peuvent ressentir des lombalgies ou déclencher une sciatique sans oublier d’autres risques possibles sur la santé comme les maladies cardiovasculaires.

 

 

Quels sont les secteurs d’activité concernés par la station debout ?

 

La station debout est qualifiée de « fatigante ».

Elle concerne 27% des salariés. (3)

 

Cette posture est présente dans de nombreux secteurs d’activités comme l’agriculture, la construction, l’industrie et le tertiaire.

Elle concerne aussi par ordre d’importance : les ouvriers non qualifiés, les employés de service, les ouvriers qualifiés ou encore les professions intermédiaires.

 

Selon le type de profession, la position debout peut demander d’être penché longtemps pour pouvoir réaliser l’activité de travail ou de rester droit.

 

Or, le corps n’apprécie pas les positions statiques prolongées !

 

Dans ces deux situations, vos salariés peuvent ressentir des tensions musculaires dans le bas du dos ou être en situation de contrainte articulaire maintenue en flexion.

 

Ils risquent de déclencher une lombosciatique en lien avec une origine mécanique comme vu précédemment.

 

S’ils sont en plus soumis à des vibrations lors de leur activité, cette station debout va potentiellement accentuer le problème (2).

 

 

 

Combien de temps dure un arrêt pour une sciatique ?

 

 

Ouche… Votre salarié est en arrêt pour une sciatique.

La bonne nouvelle est que dans la majorité des situations, la sciatique va se résoudre toute seule !

 

Il est difficile d’estimer en combien de temps la sciatique va disparaître.

Si la douleur est seulement liée à une sensibilité du nerf, votre collaborateur peut se rétablir de quelques jours à quelques semaines.

 

Par contre, si le nerf sciatique est atteint, la récupération peut prendre quelques mois et il faut souvent attendre environ 8 semaines avant d’avoir moins de douleur.

 

L’assurance maladie estime la durée d’un arrêt de travail pour sciatique en moyenne de 1 à 2 jours pour un travail sédentaire alors que pour une activité professionnelle très physique ou qui nécessite un port de charges lourdes, 5 semaines peuvent être nécessaires.

 

En effet, lorsqu’un patient réalise des séances de rééducation de kinésithérapie pour une sciatique après la phase aiguë, il est souvent nécessaire de pratiquer une phase de mise en contrainte graduelle.

 

Le kinésithérapeute va proposer un programme adapté à votre salarié pour réhabituer progressivement son dos à son activité de travail.

 

 

Le saviez vous ?

En première intention, le meilleur traitement de la sciatique est d’être optimiste, de rester actif et de maintenir ses activités tout en restant à l’écoute de son corps ! Mais bien sûr sans oublier de prendre un avis médical en amont.

 

 

 

Quels sont les 3 meilleurs conseils pour prévenir le risque de sciatique en lien avec la station debout prolongée ?

 

 

 

Ecouter les besoins du salarié pour mettre en place une action de prévention - La minute PEP'S

 

 

Conseil N°1 : Adapter l’ergonomie du poste de travail

 

 

Vous l’aurez devinez, vous devez proposer, en première intention, à votre salarié un poste de travail qui doit être le plus agréable possible pour lui.

 

Nous vous conseillons de vérifier :

 

  • La hauteur du plan de travail : elle doit être adaptée si possible à la taille de chacun pour éviter de devoir se pencher trop haut ou trop loin.
  • Le revêtement de sol et les appuis. Il existe, par exemple, des tapis antifatigue.
  • Les chaussures de sécurités doivent être confortables.
  • L’espace au niveau du poste pour favoriser le confort de chacun et un maximum de mouvement.
  • Les contraintes organisationnelles du poste et les attentes en lien avec celui-ci.
  • Les facteurs de risques annexes comme le port de charges ou les gestes répétés en flexion du rachis.

 

Ceci est une liste non exhaustive.

Les normes nécessitent d’être étudiées de façon globale et en fonction des besoins de vos équipes.

 

Pour aller plus loin, faites appel au regard d’un ergonome !

 

 

 

Conseil N°2 : Offrir la possibilité de varier les postures de travail

 

 

Dans la même idée que la précédente, c’est parfois des petits riens qui peuvent faire la différence pour prévenir le risque de sciatique.

 

Il existe une magnifique devise que vous devriez transmettre à vos équipes :

 

« Vous lever quand vous le devez, vous asseoir quand vous en avez besoin, et bouger quand cela est possible ! » (3)

 

En effet, vous pouvez :

 

  • Proposer des sièges qui permettent de s’asseoir sur le poste. Ils sont d’ailleurs obligatoires s’il y a en plus un travail sur écran de visualisation.
  • Favoriser les rotations de postes pour éviter la position statique debout au-delà d’une heure en continu et /ou supérieure à 4h par jour, comme évoqué précédemment.
  • Proposer des pauses actives pour permettre de bouger et marcher.
  • Mettre dans les salles de pauses des chaises avec un dossier pour reposer les lombaires.

 

Écoutez les attentes de l’équipe : c’est souvent eux qui ont la solution adaptée à leurs besoins.

 

 

 

Conseil N° 3 : Sensibiliser aux mouvements préventifs

 

 

« Si vous écoutez votre corps lorsqu’il vous chuchote, vous n’aurez plus à l’entendre crier ! »

 

Cette phrase tibétaine est le mantra de notre équipe de kinésithérapeutes chez La Minute PEP’S.

Vous devez personnaliser la prévention en rendant chaque collaborateur acteur de sa santé.

 

Aidez-le à devenir expert de son corps en lui donnant accès à des sensibilisations sur les TMS lui permettant de comprendre :

 

 

  • L’origine des lombalgies et des sciatiques ainsi que leur facteur de risque.
  • L’importance de prendre soin de son corps en limitant le stress, en favorisant une alimentation équilibrée et un sommeil de qualité et en ne négligeant pas l’importance de l’activité physique.
  • Comment réaliser un Auto Check-Up lombaire pour savoir anticiper les douleurs de dos.
  • Comment équilibrer les contraintes mécaniques en lien avec le poste de travail grâce au mouvement préventif qui lui correspond.

 

Ces mouvements préventifs doivent être simples, pratiques et applicables à tout moment !

C’est une des clés du succès d’une démarche de prévention.

 

 

Désormais, vous savez tout sur le lien entre la station debout prolongée et le risque de sciatique.

Même si le risque de déclencher une sciatique est multifactoriel, vous pouvez devenir le catalyseur de sa prévention auprès de vos équipes.

Pour aller plus loin, faites appel aux kinésithérapeutes de notre réseau de prévention.

Nous serons ravis d’accompagner vos équipes pour les rendre expertes de leur corps !

 

 

 

Sources :

(1) : Sciatic nerve movement in the deep gluteal space during hip rotations maneuvers – Clinical anatomy – Ramon Balius at al. – 15 déc 2021

(2) : Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail – La station debout statique prolongée: effets sur la santé et conseils de bonnes pratiques – 08/06/2021

(3) : DARES – mars 2006 – N°11 .2

(4) : Institute for Work & Health – Sitting or standing ? Whish is best ?

 

 

 

 

 

Contactez-nous !

Anne-Hélène GOUALOU

Conceptrice de La Minute PEP'S et de son réseau de kinésithérapeutes, j'ai à cœur de vous partager notre vision de la prévention des Troubles Musculo-Squelettiques.

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