Prévention des TMS en entreprise : 5 erreurs à éviter !

Prévention des TMS en entreprise - les erreurs à éviter

Les Troubles Musculo-Squelettiques aussi appelés TMS, sont un véritable fléau dans les entreprises.

Depuis 2003, ils ont augmenté de 60% selon le site Ameli !

Les coûts relatifs aux TMS explosent : plus d’1 milliard d’euros a été dépensé en 2012 pour les TMS selon la Caisse d’Assurance Maladie (CNAMTS).

 

L’acronyme TMS est bien connu dans les milieux professionnels.

Chez les salariés, on retrouve le plus souvent, des pathologies de la colonne vertébrale (lombalgies) et des membres supérieurs (tendinopathies de l’épaule et du coude, syndrome du canal carpien).

 

Malgré leur fréquence d’apparition, les TMS sont un terme générique et parfois flou.

Il souffre de nombreuses fausses croyances et idées reçues.

Découvrez-les sans attendre.

Vos connaissances sur le sujet vont avoir un impact sur vos actions.

 

 

Voici les 5 erreurs à éviter pour diminuer les TMS de votre entreprise !

 

 

 

Erreur N°1 : Penser que « Les TMS n’affectent pas les jeunes collaborateurs ! »

 

 

 

 

Prévention des TMS importante pour les jeunes salariés

 

 

FAUX !

 

C’est une idée reçue de penser que seuls les collaborateurs en fin de carrière peuvent   être confrontés à des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS).

 

Il est certain que les capacités physiques sont affectées par le vieillissement mais il est dommageable pour vos employés de réduire le risque de TMS à un problème d’usure du corps au fil des années.

 

L’apparition des TMS est lié au cumul de contraintes biomécaniques, psychosociales et organisationnelles.

 

Ces facteurs peuvent donc toucher vos collaborateurs dès le début de leur carrière professionnelle.

 

46 % des TMS entraînent des séquelles (incapacités permanentes) selon le rapport de 2017 de l’Assurance Maladie sur la santé et la sécurité au travail.

Il est donc primordial d’éviter leur apparition chez tous vos collaborateurs, jeunes comme expérimentés !

 

Par exemple, accompagnez votre collaborateur lors de son arrivée dans votre entreprise en lui proposant une formation adaptée et des actions de prévention primaire.

Vous allez diminuer le risque global d’apparition de TMS pour votre nouveau salarié.

 

 

 

 

Erreur N°2 : Dire à ses collaborateurs que « La solution aux TMS, c’est le repos ! »

 

 

 

lutter contre les TMS

 

 

 

FAUX.

 

Les TMS dont font face vos collaborateurs dans votre entreprise peuvent sembler très différents : douleurs aux cervicales, fourmillements au poignet ou gêne au niveau du genou…

Il existe pourtant un point commun à ces troubles : une inadéquation entre les capacités physiques et les sollicitations ou contraintes auxquelles votre collaborateur est exposé.

Elles peuvent avoir des origines biomécaniques, organisationnelles ou psychologiques.

 

La mise au repos complet de votre salarié ne sera pas efficace s’il retourne travailler de la même façon et dans les mêmes conditions !

 

Comment agir ?

 

Il faut limiter la tâche professionnelle qui déclenche les douleurs dans un premier temps.

Mais l’objectif est surtout d’identifier les sollicitations qui surexposent votre collaborateur lors de son activité.

 

Dans le cas de contraintes biomécaniques excessives (postures longues, mouvements répétitifs, ports de charge fréquents), les solutions peuvent être la transformation de l’espace de travail et un accompagnement pour diminuer les douleurs ressenties.

 

 

Erreur N°3 : Clamer que « si l’on a des TMS, c’est que l’on fait mal les gestes appris » !

 

 

 

les faux mouvements n'existent pas

 

 

FAUX !

 

On a trop tendance à culpabiliser les salariés lorsqu’ils nous rapportent des douleurs musculo-squelettiques en pensant qu‘elles sont causées par la mauvaise réalisation du geste professionnel.

Le geste parfait n’existe pas.

La réalisation de mouvements est le fruit de compromis vis-à-vis de toutes les autres contraintes professionnelles.

 

Par exemple, le port d’une charge lourde dans une situation de travail ne définit pas toute la tâche à réaliser.

 

Le travail est soumis à d’autres paramètres et obligations qu’il faut prendre en compte si l’on veut diminuer le risque de TMS.

La compréhension du risque biomécanique doit donc intégrer une compréhension globale de l’activité professionnelle.

 

Les formations généralistes « gestes et postures » proposées par les organismes publics et privés ont évolué vers une réflexion davantage centrée sur l’analyse de la situation de travail et de tous ses enjeux.

 

 

 

 

Erreur N°4 : Se dire que « Les TMS touchent les métiers physiques, avec des ports de charge par exemple. »

 

 

 

Le travail au bureau engendre un risque TMS

 

 

VRAI ET FAUX !

 

Malgré la mécanisation et certaines avancées sur les conditions de travail, il est vrai que les TMS touchent toujours plus les métiers dits physiques.

Les secteurs de l’agro-alimentaire ou de la logistique sont très touchés.

 

Le secteur tertiaire n’est pas pour autant épargné.

En 2019, 79% des travailleurs français utilisaient un outil informatique pour leurs besoins professionnels selon la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques).

 

 

Les positions statiques et les tâches répétitives liées à l’utilisation d’écrans sont aussi des facteurs propices au développement des TMS.

Il faut s’en préoccuper !

 

 

 

Erreur N°5 : Se résigner car « Les TMS, on n’y peut rien … ! »

 

 

 

 

 

Prévention durable et efficace sur du long terme

 

FAUX.

 

Les TMS, ce n’est pas une fatalité… mais un signal qui doit vous pousser à agir rapidement pour vos équipes !

 

Le sujet est trop important pour que l’on ne s’y préoccupe pas assez.

 

Il existe plusieurs possibilités pour lutter contre les TMS :

 

  • Les formations collectives,
  • Le suivi personnalisé,
  • Les interventions en ergonomie à visée de transformation des espaces et des organisations de travail.

 

La 1ère étape consiste toujours à identifier les problématiques qui pourraient favoriser l’apparition de douleurs au travail.

 

Adaptez vos actions de prévention en fonction des attentes de vos équipes.

Il faut que la démarche soit durable avec des conseils adaptés à la situation de travail et personnalisés pour vos équipes.

 

 

Vous venez de découvrir les 5 erreurs que vous devez éviter pour faciliter la prévention des TMS de votre entreprise.

 

Êtes-vous prêt à vous lancer dans une démarche de prévention ?

Pour la préparer, consultez l’article du mois d’avril dernier sur les 3 conseils efficaces et durables à connaître !

 

Auteur : Clara Gallou – Kinésithérapeute et ergonome, membre de La Minute PEP’S

 

Contactez-nous pour vous lancer !

Anne-Hélène GOUALOU

Conceptrice de La Minute PEP'S et de son réseau de kinésithérapeutes, j'ai à cœur de vous partager notre vision de la prévention des Troubles Musculo-Squelettiques.

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